Nous ne voulons plus de conservateurs dans nos crèmes mais la nécessaire protection des formules cosmétiques contre les bactéries n'en a pas pour autant disparu.
Dans ce contexte, le packaging a évolué pour devenir un meilleur rempart contre la prolifération bactérienne. Découvrez comment le flacon de votre crème n'est pas là juste pour faire joli sur l'étagère de la salle de bain...
Remplacer les parabens par des conservateurs synthétiques dont on ne savait pas grand chose a été le mouvement généralement adopté par les industriels de la beauté conventionnelle. On le voit aujourd'hui avec la polémique autour de la méthylisothiazolinone.
Bien entendu les marques de cosmétique bio qui refusent toute utilisation de conservateurs chimiques ont toujours dû trouver des solutions alternatives pour protéger leurs crèmes et sérums des bactéries apportées dans le pot par l'air ou votre doigt.
Et après la vague des huiles essentielles dont certaines ont un pouvoir conservateur naturel très efficace, les marques se tournent de plus en plus vers des méthodes de conservation des cosmétiques "non-chimiques" : c'est à dire qu'on ne combat pas les bactéries avec une molécule, d'origine naturelle ou non.
C'est là qu'intervient le pot ou le flacon de votre crème : une bonne façon d'empêcher la prolifération des bactéries reste de leur interdire l'accès à votre crème. La meilleure attaque anti-bactérienne, c'est la défense !
On a donc assisté au boom des flacons dits "airless" : votre doigt ne rentre pas en contact directement avec le produit et la pompe pour le faire sortir n'a pas de reprise d'air. Résultat la crème sort mais rien ne rentre dans le flacon.
Ce système ingénieux a même été adapté à un format pot comme sur les ingénieux flacons Absolution ou pour les crèmes visage bio de la marque française Patyka. On appuye sur la membrane flexible du pot et la crème sort par une petite valve hermétique. Au-delà du côté hygiénique le dosage est super précis et pratique !
Malheureusement l'airless ne suffit pas pour se prémunir totalement contre les risques de contamination bactérienne de la formule cosmétique par des micro-organismes. Les fabricants de flacon ont ainsi imaginé des systèmes de filtres stérils ou d'obturateurs complètement hermétiques.
Dernière innovation en date : modifier la nature même du matériau plastique qui compose le flacon en lui ajoutant des particules minérales pour lui donner des propriétés conservatrices dites "bactério-statiques".
Si le mécanisme d'action anti-bactérienne ne repose pas sur une diffusion d'actifs conservateurs dans le produit mais à une action à la surface du pot en contact avec la crème, je suis assez prudent avec tout ce qui touche à la matière du flacon.
En effet on oublie souvent que la matière du flacon rentre forcément en interaction chimique avec la formule cosmétique qu'elle contient. Et je suis à ce sujet plutôt partisan des matières les plus inertes possibles comme le verre plutôt qu'un plastique même s'il n'est pas "censé" diffuser ses composants dans la crème.
A ce propos on oublie trop souvent que les marques de cosmétiques bio le sont par leurs formules mais aussi par la qualité de leurs flacons qui ne sont pas dans le premier plastique made in China venu mais dans des matières testées et approuvées pour une utilisation cosmétiques et qui sont en plus recyclables et plus propres à la fabrication.
Je vais suivre de près les prochaines innovations en terme de packaging qui est devenu un outil important dans la conservation des cosmétiques et j'espère que les packs de demain permettront de se passer complètement des conservateurs, même naturels.
En attendant, je suis sûr que vous ne regarderez plus votre pot de crème de la même façon ;-)
Crédits : Absolution
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