Quand la nature voyage

29 Avril 2014 | par Ecocentric | Lifestyle

Quand la nature voyage

Tout comme les hommes, souvent avec les hommes, les espèces animales et végétales se déplacent. Elles s'adaptent parfois, colonisent même pour certaines ou s'évanouissent comme si elles n'étaient jamais parvenue jusque là.

On parle régulièrement de ces espèces dites invasives, accusées de tous les maux. Relativisons...

L'idée de cet article m'est venue dans le train grâce à un article très complet de TGV magazine sur le sujet. J'y ai appris tout un tas de choses que j'ai eu envie de partager avec vous !

Déjà on y apprend que les espèces végétales et animales n'ont pas attendues les millions de touristes et la mondialisation pour voyager : balladé par les tempêtes le cocotier a colonisé de nombreuses plages. A tel point qu'aujourd'hui son origine exacte est totalement inconnue.

Autre baroudeur des tropiques, le caméléon, originaire de Madagascar, a traversé les mers sur des morceaux de bois flottants pour s'installer sur de nombreux rivages.

Ce ne sont que des exemples parmi bien d'autres de ces espèces voyageuses qui participent à l'histoire, la biodiversité et au brassage du monde.

Mais les flux touristiques, les échanges commerciaux qui ont explosé ont bien entendu accéléré ce brassage pas toujours le bienvenu. Je pense notamment au "frelon tueur" ou à la "peste verte" qui ont été, volontairement ou non, introduites par l'homme dans de nouveaux éco-systèmes.

Ils étendent ainsi leur zone de reproduction, prolifèrent - car souvent sans prédateur - et occasionnent des dommages à la biodiversité. Le premier phénomène de ce genre fut l'arrivée en Méditerranée de l'algue Caulerpa taxifolia qui dans les année 1980 inquiéta les spécialistes. Trente ans plus tard elle dépérit sous le regard perplexe de ces mêmes scientifiques. Comme quoi !

Cependant les espèces invasives continuent d'inquiéter, jusqu'à la commission Européenne, qui invitent ses membres à les surveiller et mettre en place des mesures pour éviter leur introduction. En particulier sur les îles : qui par leur taille et leur écosystème clos sont plus vulnérables.

Savez-vous par exemple que dans les Terres australes et antarctiques françaises, en plein océan indien, les visiteurs sont accueillis avec aspirateur, brosse et pédiluve pour éviter qu'ils rapportent une espèce invasive dans leur poches, sur leurs chaussures... au coeur de cette réserve naturelle unique.

Mais le message que j'ai le plus apprécié dans la conclusion de cet article écrit par Marine Dumeurger c'est qu'il ne faut pas oublier que les espèces autochtones d'aujourd'hui sont les invasives d'hier car les plantes et les animaux ont toujours voyagé grâce aux vents, aux oiseaux, aux courants...

Il faut donc faire confiance à la nature qui évolue perpétuellement et s'ajuste d'elle-même. Même si cela n'empêche pas de préserver la fragilité des écosystèmes les plus fragiles et d'anticiper les risques d'impacts sur la biodiversité.

Crédits : Ethan Weil 

1 commentaire

par Joudin, le 17/08/2016 à 22h59

Dommage que vous mettiez en photo un frelon européen, alors que votre texte vise le frelon asiatique. Le frelon européen, en dépit de a mauvaise réputation, n'est qu'une grosse guêpe, et n'attaque pas les abeilles.

Un apiculteur


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