Kering : l’industrie du luxe face au changement climatique

10 Novembre 2015 | par ecocentric | Mode

Kering : l’industrie du luxe face au changement climatique

La COP21 approche à grands pas (on ne vous l’avait pas dit ?...) et Kering, le géant français du luxe, souhaite marquer les débats en publiant un rapport sur l’avenir de la filière face au changement climatique.

Un rapport sur la nécessité d'un luxe plus durable et écologique pour assurer sa propre survie à long terme.

« Le secteur du Luxe reposant sur des matières premières de haute qualité, nous devons comprendre les vulnérabilités auxquelles nous expose le changement climatique et nous montrer proactifs en renforçant la résilience de nos chaînes d’approvisionnement » voilà comment Marie-Claire Daveu, directrice du développement durable chez Kering, justifie la publication de ce rapport proposant une vision de l’industrie du luxe nécessairement durable et résiliante face aux mutations climatiques à venir.

Après la création du Compte de Résultat Environnemental, le groupe Kering creuse son engagement en faveur de l’environnement et d'un luxe plus écologique et durable en s’associant à BSR, le réseau mondial d’entreprises et d’expertise dédié au développement durable, pour publier un rapport ambitieux intitulé : « Changement climatique : implications et stratégies pour le secteur de la mode et du luxe ».

Ce rapport constitue une analyse innovante des conséquences du changement climatique sur le secteur de la mode luxe et se propose d’aider les acteurs de la filière à comprendre leurs faiblesses. Ainsi, il formule des recommandations permettant l’élaboration de modèles économiques plus responsables et économiquement viables à long terme.

Dans les métiers du luxe, la majorité des émissions de carbone proviennent de la production des matières premières et des premières étapes de traitement. Ainsi, les entreprises de la mode et du luxe seraient-elles plus exposées et donc plus vulnérables face au réchauffement climatique : « le secteur du luxe se caractérise en effet par sa dépendance vis-à-vis de matières premières de qualité issues de filières de production circonscrites géographiquement et fortement vulnérables aux variations climatiques.»

Le rapport s’intéresse donc avant tout aux matières premières stratégiques pour la filière et expose les risques climatiques actuels et futurs pesant sur le coton, le cachemire, la vigogne, la soie, le cuir de vache et de veau, et le cuir de mouton et d’agneau. 

En détails, les conclusions du rapport sont les suivantes :
> Il faut que les entreprises soutiennent des systèmes de production de matières premières qui soient plus résistants à l’instabilité climatique.
> Le changement climatique va inéluctablement affecter la quantité et la qualité des matières premières disponibles.
> Les grandes régions productrices de matières premières seront toutes touchées mais de manière disparate et certaine matières (comme la Vigogne) sont directement menacées.
> Les menaces sur l’approvisionnement en matière première va toucher les petits producteurs et leurs communautés. Ainsi, les solutions doivent se focaliser à la base de la chaîne d’approvisionnement afin d’apporter des bénéfices sociaux, environnementaux et économiques.

En conclusion et suivant l’analyse de Aron Cramer, PDG de BSR, «toutes les entreprises doivent se préparer à combattre les effets du changement climatique», cela ne se discute plus et cela doit s’acter. Comme le précise Marie-Claire Daveu, la mise en oeuvre de la «stratégie climatique ambitieuse» ne se négocie pas, c’est à la fois un impératif et une opportunité pour le secteur du luxe.

Crédits : Kering

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